Alice faisait tout son possible de se concentrer sur les mots de la maîtresse de français. C’était la faute du temps de mai: le soleil chaffait avec douceur et le peuplier murmurait au sommeil par delà fenêtre. Alors, la fillette n’avait pas que faire avec la leçon. Bien sûr, elle adorait le conte «Le petit Chaperon Rouge» dont Inesse Victorovna lisait un passage, mais elle voulait que les études finissent au plus vite et que sa mère vienne la chercher.
Le matin, maman lui promit de l’emmener après les études au centre de recréation et, peut-être, de lui acheter un nouveau jeu d’ordinateur, seulement si elle se comportait bien.
Les élèves de première classe ne reçevaient pas de notes; mais pour les bonnes réponses et une bonne conduite on donnait des prix: des images de héros de bandes dessinées.
A la rentrée de classe, maman lui acheta une belle caisse rose spécialement pour conserver ses prix et ce jour-là sa collection déjà nombreuse serait complétée par deux nouvelles images: pour la mathématiques et pour l’environnement. C’est pour cela que la fillette ne se doutait pas qu’un nouveau jeu l’attendrait et elle réfléchissait déjà au choix imminent – un jeu de la série ‘Bratz’ ou un de la série ‘Barbie’.
A ce moment-là où Alice imaginait avec un sourire rêveur aux lèvres le consommé de poulet aux croûtons incroyablement delicieux que sa mère et elle, auraient commandé traditionnellement à la cafétéria d’enfant, quelque chose la surprit. Ayant vu une araignée gigantesque velue, la fillette cria d’horreur et fit un bond vers la fenêtre.
- Que ce passe t’il, Alice? - s’intéressa sévèrement Inesse Victorovna en ramassant l’insecte-jouet sur le plancher.
La classe s’anima tout de suite. Les enfants pressentaient déjà que la performence aurait été intéressante. C’était une gaminerie de Nikita, le prémier voyou de la classe!
Alice se tourna vers son voisin de pupitre. Nikita était assis, l’air content, contenant son explosion de rire. Il prenait plaisir de faire des vilaine ries notamment à elle – tantôt il fourrait en cachette une peau de banane dans son cartable, tantôt il cachait son manuel derrière l’armoire et la dernière fois il l’enferma dans le laboratoire. Et tout ceci se passa durant la derrière semaine depuis qu’on fit asseoir au même pupitre.
- Tu m’as déjà assez ennuyé! - s’exclama avec indignation Alice.
- Je n’y suis pour rien, Inesse Victorovna! - en faisant des grands yeux, objecta le garçon. – Elle a porté elle-même cette araignée à l’école pour pertuber la leçon. Puis, elle veux rejeter tout sur moi.
- Tu ments! – s’écria la fillette. – Imbécile!
La maîtresse secoua la tête.
- Alice, une jeune fille ne peut pas se comporter de cette façon. Réponds-moi s’il te plaît, à quel moment je me suis arrêtée de lire? - s’intéressa elle.
La fillette se mordit les lèvres. Comment pouvait elle se rappeler où Inesse Victorovna s’etait arrêtée, car elle rêvait à ce moment-là à un nouveau jeu flash au lieu d’écouter la maîtresse.
Une minute plus tard, Alice et Nikita étaient derrière la porte de la classe. Les joues de la fillette s’empourpraient. C’était la première fois quand elle était chassée dehors la classe. Quel cauchemar! Alors, que faire?
- Tout çela s’est passé à cause de toi! – dit-elle à son voisin du pupitre.
- Non, c’est ta faute! Comment puis-je trouver d’ici demain un autre conte de Charles Perrault, le lire en fraçais et puis le raconter? A cause de toi je recevrai une mauvaise note!
- Es-tu en effet si bête? Tu ne connais un conte de Perrault de plus? - Alice ne pouvait pas se retenir de rire. - Et «Cendrillon», «La Belle au bois dormant»? Ne me dis pas que tu n’as pas entendu parler de «Le Chat botté»!
- Bien sûr, je connais ces contes! – gronda Nikita qui par sa réaction montait qu’il ne savait pas simplement que ces contes étaient écrits par Charles Perrault. – Mais, on doit les lire en francais et puis les raconter!
La fillette secoua la tête.
- Tu me choques par ton absence de promptitude! Que t’empêche de les lire en russe, puis les raconter en français!
- Je vais le faire sans tes conseils! Je veux simplement vérifier si tu l’as deviné toi-même! - le garçon voulait se tirer de cet embarras sans vouloir reconnaître son erreur.
En réponse Alice sourit.
- C’est bon, c’est bon. Mais bien sûr!
- Finis, voyons! Tu imagines que tu sois une reine?
- Actuellement, je suis une princesse. Maman m’appelle comme ça et elle ne me ment jamais.
- Une princesse! - éclata de rire Nikita. – Vraiment une sotte et non une princesse!
Ce dialogue inutile s’ennuya Alice.
- C’est toi qui es un sot! C’est aujourd’hui même je demanderai à la maîtresse de nous séparer. Je ne veux plus être assise à côté de toi!
- Tu penses que je le veux? – dit le garçon en riant. – Tu rêves toujours à des bêtises au pupitre!
- Je n’ai plus à te parler!
Alice regarda par la fênetre. Dehors prés de l’escalier un grand chien poilu était assis. Il venait voir bien souvent dernièrement. Pour la première fois la fillette l’eut vu la semaine dernière, quand un voyou tenta de prendre son portable. Elle jouait et courrait dans l’arrière-cour où des adolescents fumaient; à juger de leurs vêtements, ils n’étaient pas de son école. Et, comme par un fait exprès, à ce moment-là son portable sonna, le cellulaire incrusté de cristaux Swarovski attira l’attention des garçons.
- Voyez-vous ça ! Si jeune et a déjà un portable de riche!
L’un d’eux s’approcha rapidement d’Alice et essaya de subtiliser le portable de la main de la fillette.
Il n’en eut été rien! On ne savait pas d’où le grand chien blanc apparut. Il montra les dents méchamment et était prét à bondir sur un garçon avec la cigarette au coin des lèvres et le mordre la gorge.
- Calmes-toi! Je voulais simplement voir le portable!- surpris il perdit sa contenance et faillit faire dans son pantalon. – Fillette, emportes ton chien!
Quelques minutes après, Alice et son sauveur quittaient le cour en face des adolescents étonnés.
- Merci beaucoup de m’avoir défendu! Soyons des amis ! – elle passa la main dans le dos.
Le chien avait des yeux si intelligents et expressifs que la fillette lui donna un nom tout de suite: Umka. Il était aussi grand, joli et blanc que le petit ourson du dessin animé homonyme.
- Umka, viens demain! Je te prendrais quelque chose de savoureux!